Sécurité publique et détention d'armes
Après plus de 480 jours sans gouvernement, une sortie de crise semble s'annoncer et nous pouvons raisonnablement penser que nos dirigeants vont se remettre rapidement au travail.
Tout ce que nous pouvons espérer c'est que le futur gouvernement va s'occuper des thèmes IMPORTANTS à savoir redresser notre économie, assurer le bien-être des citoyens et renforcer la sécurité publique en attaquant le mal à la racine, sans désigner comme d'habitude les possesseurs légaux d'armes comme étant des éléments responsables de cette insécurité.
En effet jusqu'à présent, à chaque fois qu'un tireur fou a provoqué un drame dans le monde, la classe politique s'est mise à réagir de manière indignée en posant la question de l'interdiction de la détention des armes à feu par les "simples citoyens".
Les réactions des partis politiques sont d'autant plus virulentes sur le sujet que le mot "arme" est diabolisé par les médias influencés eux-mêmes par le lobby anti-armes.
Le programme d'ecolo, par exemple est typique à ce sujet, la proposition de limiter strictement la détention d'armes à feu y est justifiée par des statistiques pseudo-scientifiques émises par des groupes anti-armes:
"Les criminologues et les associations comme Amnesty international ou le Groupement de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP) le savent et le dénoncent : le nombre d’armes à feu en circulation dans une société détermine statistiquement le niveau de violence par balle, a fortiori quand ces armes sont dans le milieu familial. L’actualité l’illustre trop souvent quand des simples conflits de voisinage, des disputes familiales ou des situations de désespoir basculent dans le drame parce qu’une arme était à la disposition de l’auteur."
Si on analyse ce texte, cela signifie que si aucune arme a feu n'existait il n'y aurait pas de blessures ou de morts par balle !
Ce raisonnement aurait plu au marquis de La Palice !
En suivant ce processus hautement intellectuel, pour éviter les morts sur la route, supprimons les autos, les motos, les camions, les trains, les vélos, revenons au transport hippomobile ou mieux circulons à pied !
Pour éviter que des conflits de voisinage ou des disputes familiales ne tournent mal, interdisons les couteaux, cutters, tournevis, tronçonneuses et autres marteaux, clés anglaises ainsi que les sports qui peuvent conduire à la violence comme la boxe, le football.
N'oublions pas de proscrire aussi les battes de baseball (c'est évident) mais aussi les clubs de golf, les arcs et les flèches, l'escrime et le lancer du poids !
Plus sérieusement, au vu des émeutes récentes en Grande Bretagne, pays qui rappelons-le connait une législation relative aux armes des plus sévères, on a pu constater que des groupes violents armés de cocktails molotovs et de barres de fer empruntées au mobilier urbain ont pu mettre des quartiers entiers à feu et à sang quasi impunément durant quelques jours, en utilisant pour s'organiser le service crypté de messagerie instantanée BlackBerry Messenger.
Ces faits n'étaient pas pourtant pas imprévisibles car en 2007 la presse commentait déjà des actes de violences de bandes urbaines sous le titre racoleur "Blair met les armes à feu à l'index"
"Les responsables de Scotland Yard s'alarment de cette augmentation des meurtres impliquant des adolescents et de la banalisation des armes à feu « passées du domaine des dealers de crack au rang d'accessoires de tous les jours avec lesquels les jeunes veulent s'afficher ».
Hier, le premier ministre, Tony Blair, a indiqué qu'il entendait durcir la loi sur les armes à feu…"
Les événements qui se sont déroulés ont démontré sans équivoque qu'il n'était pas nécessaire d'utiliser des armes à feu pour semer le chaos lorsque des bandes urbaines organisées donnent libre cours à une violence gratuite !
En Belgique, dans la région de Charleroi, des bus sont attaqués à coup de pavés, dans tout le pays des véhicules sont incendiés quotidiennement sans qu'une solution durable ne soit trouvée à ces problèmes récurrents, qui sont dus pour la plupart à des bandes de jeunes désoeuvrés qui savent qu'ils bénéficient d'une quasi impunité face à une justice incapable de les punir !
Alors que l'on m'explique en quoi la détention d'armes à feu par des citoyens sérieux qui ont du montrer patte blanche pour obtenir leur autorisation et qui pratiquent un sport ou un hobby sans poser de problème à quiconque peuvent être assimilés à des criminel potentiels qui seraient comme des bombes à retardement en puissance ?
NON Mesdames et Messieurs les politiques, faites d'abord votre métier, c'est à dire bien gérer le pays afin d'apporter du bien-être et de la sécurité à la population au lieu de stigmatiser une frange de celle-ci en désignant le possesseur d'arme comme étant le "bouc émissaire" !
Jacques
Tout le monde connaît le mécanisme du « bouc émissaire » qui consiste à accuser un individu ou un groupe minoritaire d’être à l’origine des maux dont peut souffrir la société dans son ensemble. A priori, tout le monde s’accorde à dire que c’est dangereux et injuste mais le mécanisme ne cesse de se reproduire en changeant de forme et de victime. (René Girard 2005 http://www.mrax.be/spip.php?article48 )