Arguments contre la proposition de loi sur les armes « Onkelinx »

Rédigé par Daniel 4 commentaires
Classé dans : Articles Mots clés : aucun

1) Globalement : la proposition de loi part de l’idée d’une intention criminelle des détenteurs légaux d’armes, point de départ qui est à l’opposé de l’esprit démocratique de notre système où une amélioration de la vie en communauté est visée par la diminution des influences néfastes ou négatives par des sujets ou des agissements asociaux.

A ce jour il a été prouvé que les détenteurs légaux d’armes ne constituent pas un danger pour la communauté.

Ces preuves ont été obtenues par une étude effectuée par l’ONU en 1997, qui a été confirmée par une étude allemande en 2001 et qui a de nouveau été confirmée par une grande étude américaine en 2003 (en notre possession).
De plus, la réalité dans divers pays, comptant peu ou beaucoup d’armes chez les particuliers, démontre les mêmes conclusions par comparaison des chiffres de la criminalité (sans « interprétations » inutiles).
La proposition de loi, telle qu’elle a été élaborée actuellement, ne touche que les détenteurs légaux d’armes et n’offre pas de solution quand à la diminution de l’insécurité par l’utilisation d’armes, qui est pratiquement uniquement due à l’utilisation d’armes illégales par des criminels, qui eux-mêmes ne sont pas touchés, tenant compte de leur qualité d’illégalité.
Les pays qui se sont basés sur ce point de vue pour introduire des lois sur les armes plus sévères ont vu leur criminalité augmenter ! (Voir la Grande-Bretagne ainsi que l’Australie).
Une modification de la loi, oui, mais uniquement dans le sens d’une attitude plus sévère envers le trafic illégal d’armes et l’utilisation criminelle d’armes !

2) La proposition de loi ne tient pas compte du principe constitutionnel du droit de la propriété privée : les armes, achetées aux prix réels du marché, perdraient complètement leur valeur lors d’une vente forcée (trop d’offre !). Ceci ne pose pas de problèmes dans le cas d’un motif légitime (p.e. violence etc…), mais un problème se pose absolument dans le cas de décision arbitraire par une loi inutile.
Plusieurs personnes ont obtenues des armes par héritage. En plus de la valeur emotionelle, ces armes peuvent avoir une valeur historique, artistique et financière !
Des citoyens à modeste revenu ont fait des sacrifices afin de pouvoir se procurer 1 belle arme, dans certains cas même sans le désir de tirer avec cette arme (comme les armes commémoratives) 
 

La destruction automatique et systématique d’armes confisquées a pour conséquence qu’une partie du patrimoine historique risque d’être détruite également.

3) La visite médicale obligatoire est une charge excessive pour la sécurité sociale (400.000 consultations à 15 euro !)

4) Il n’y a aucun motif pour interdire les armes dites « de guerre ». Jusqu’à ce jour aucun fait criminel n’a été commis avec des armes « de guerre » légales.

5) La diminution visée de la violence familiale, des suicides et des accidents avec des enfants est un leurre.
Les accidents avec des armes légales impliquant les enfants sont excessivement rares et sont plus fréquents avec des armes illégales. Une information d’avertissement ciblée a plus d’effet qu’une interdiction.
La violence familiale n’est pas influencée par la possession d’armes légales. Les pays où des armes ont été interdites, n’ont pas vu diminuer le nombre des cas. Bien au contraire.
Le taux de suicides n’est pas en corrélation avec la possession légale d’armes. Au Japon (« pays sans armes ») le nombre de suicides est proportionnellement plus élevé qu’aux E.U. et qu’en Belgique (qui a elle-même un des chiffres les plus élevés de l’Europe, en ne comptant que très peu de cas par armes à feu détenues légalement par des particuliers).

6) Les conséquences économiques ne sont pas à sous-estimer. Le nombre d’emplois dans le secteur est estimé aux alentours de 20.000, directs et indirects. Dans le meilleur des cas, une diminution de la moitié des emplois entraînerait la n-ième augmentation des problèmes sociaux. Dans le cas d’une nécessité prouvée pour la sécurité, ce sacrifice serait certainement indispensable, mais pas dans le cas d’une réglementation inutile.
 

Les conditions plus strictes pour l’ouverture d’une armurerie provoqueraient également la fin de cette activité, sans parler de la règle vexatoire pour la justification de la provenance des fonds pour l’ouverture d’un commerce !

7) Les conditions actuelles pour l’acquisition d’une arme sont en concordance avec les normes européennes et vont même au-delà en ce qui concerne les armes de chasse et de sport (l’obligation d’enregistrement n’est pas prévue pour toutes les armes). La traçabilité est possible par l’enregistrement de toutes les armes dans le registre central des armes, comme cela se fait actuellement. Les conditions pour l’obtention d’une autorisation sont déjà très lourdes et certains chefs de corps de la police en abusent pour refuser une autorisation sans motifs légitimes.
 

En conclusion de ce qui précède nous pouvons affirmer que la proposition de loi n’est pas en mesure d’atteindre le but recherché!


C'est-à-dire : l’augmentation de la sécurité et la collecte des armes illégales. et même qu'elle entraînera plus d’inconvénients. Comme effet secondaire elle entraînera une augmentation du trafic illégal d’armes (+300% en Grande-Bretagne, suivant Scotland Yard) à la grande satisfaction des bandes criminelles organisées, qui pourront s’enrichir d’avantage (en analogie des années vingt et trente lors de la « prohibition law » aux E.U.).
Seules des mesures sociales et éducatives peuvent influencer les effets positifs pour la sécurité de la population, augmentées par une plus grande sécurité juridique et un climat plus stable dans la législation. Actuellement, pratiquement personne ne sait plus ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas, dans tous les domaines.
 

Cette proposition de loi est dirigée uniquement contre les citoyens honorables, possesseurs d’armes !

 

SALUTATIONS AMICALES

DANIEL BEETS

 

4 commentaires

#1  - Jean a dit :

Finalement, qui représentent-ils encore, ces politiciens? Ils essayent d'abord d'influencer les média et par conséquent donc l'opinion publique. Et par après ils nous feraient croire qu'ils représentent l'opinion publique!
Quel est donc cette obsession de toujours vouloir en faire à leur tête? Ou est-ce qu'ils n'ent font pas à leur tête? Mais dans ce cas, quel est donc leur agenda? Qui les manipule, et pourquoi? Si la réalité prouve que ce qu'ils disent ne correspond pas à cette réalité, pourquoi donc s'obstiner?
Cette obstination , ou bien ne peut profiter qu'à certains, mais dans ce cas: à qui? Ou bien ne réflète qu'une caractéristique de l'auteur : son obstination! Mais dans ce cas ne devient-il pas un danger pour la communauté?
Toutes ces questions qui se posent par manque de gestion claire vis-à-vis du citoyen.
Jean

Répondre
#2  - Invité a dit :

Bonjour Daniel,

Je ne sais pas si la DAAA compte des juristes parmi ses membres et/ou ses contacts, mais il serait utile de pouvoir consulter de tels spécialistes à propos de l'atteinte que ce projet entend faire au droit de propriété de plusieurs dizaines de milliers de citoyens belges.

Sur un autre forum où l'on débat de ces questions, les idées suivantes ont été émises, qui mériteraient d'être soumises à des juristes :

1) le projet a pour but déclaré la lutte contre l'insécurité. N'est-il pas diffamatoire pour la quasi-totalité des détenteurs légaux d'armes à feu, qui disposent d'un certificat de bonne vie et moeurs, passent des examens et payent des taxes spécifiques, d'être aussi clairement désignés comme étant à l'origine de l'insécurité liée aux armes? Cette frange de citoyens (et de contribuables) honorables subit en effet un discrédit grave, du simple fait de l’énoncé des objectifs de la loi.

2) Nul ne peut être puni pour les crimes d'autrui (il semble que cela soit un prescrit constitutionnel belge). Le projet de loi consiste pourtant, comme nous le démontrons à l'envi, à prendre des mesures draconiennes, confiscatoires, attentatoires à la liberté et à la conservation du patrimoine historique, à l'encontre exclusive des tireurs, chasseurs et collectionneurs qui ne sont pour rien dans la criminalité armée.

3) Si des armes actuellement déclarées (détenues légalement, moyennant paiement de taxes) devaient du jour au lendemain être prohibées, il faudrait que leurs détenteurs reçoivent une "juste compensation", comme le prévoit la constitution. D'abord, cette question ne semble pas préoccuper Mme Onkelinx, qui semble croire que les biens des citoyens peuvent leur être confisqués sans autre forme de procès. Au surplus, comment compense-t-on le fait de priver quelqu'un de l'exercice d'une passion inoffensive, de la possession d'un objet dont la valeur sentimentale peut être sans prix?

4) Ceci n'est sans doute plus une question juridique, mais politique: comment Mme la ministre va-t-elle justifier que l'État devra inévitablement engloutir des moyens gigantesques dans cette nième réforme (alourdissement bureaucratique supplémentaire au détriment des missions de police, surcharge du corps médical [les fameux examens médicaux !] au détriment des personnes malades, perte économique considérable au détriment du secteur armurier [et donc pertes de TVA et autres taxes pour l'État], surcharge des tribunaux déjà débordés, gaspillage économique énorme imputable au temps perdu par les amateurs d'armes actifs qui devront prendre congé ou s'absenter fréquemment pour se consacrer à ces démarches vexatoires, indemnisation adéquate des citoyens auxquels l’État confisque sans justification irréfutable [c’est donc le « fait du prince », comme sous l’ancien régime] une patrie d’un patrimoine légitimement acquis, surcharge des tribunaux qui auront à poursuivre de nouveaux « délinquants » créés de toutes pièces, ou qui devront faire face aux procès intentés contre l’État par les citoyens spoliés) alors que ces ressources mises au profit de la lutte (prévention, justice, police) contre la vraie criminalité sauveraient sans doute de nombreuses vies comparativement au gain dérisoire éventuellement possible du fait de la nouvelle loi? Ces derniers arguments sont d’ailleurs d’une grande importance : Mme la ministre peut-elle indiquer combien, statistiquement, l’on compte de personnes par an tuées ou seulement blessées en Belgique
a) au moyen d’armes déclarées (en-dehors des armes de service des forces de l’ordre et de l’armée) ?
b) du fait d’une manipulation d’arme déclarée par une personne dont la santé mentale et/ou physique est déficiente ?
d) du fait d’armes non déclarées ?

Si aucune de ces informations n’est disponible, sous une forme scientifiquement vérifiable (c’est-à-dire pas en provenance des « travaux » mensongers du GRIP ou de M. Moore), si rien ne permet de mesurer correctement les bénéfices humains potentiels d’une nouvelle loi gravement attentatoire aux libertés et au patrimoine d’une part non négligeable de la population, comment diantre peut-il se trouver quiconque pour oser commettre une action aussi antidémocratique ? J’espère que jamais le Conseil d’État ne permettra que soit perpétrée une telle iniquité, comme j’espère que tous ceux d’entre nous qui sont des électeurs auront bonne mémoire en temps utile !

Entre-temps, nous devons sensibiliser toutes les personnes capables de plaider notre cause efficacement.

Cordialement.

N.B. : je place également cette intervention sur le forum.

Répondre
#3  - Daniel a dit :

@Invité :

Re: Nouvelle proposition de loi sur les armes
Il s'agirait bien d'une atteinte au droit de la propriété privée. Seulement il faudra procéder, comme c'est l'habitude dans nos pays démocratiques où les politiciens ne se tiennent pas rigoureusement au lois, qui d'ailleurs ne sont plus claires pour personne (même plus pour les avocats), pour obtenir gain de cause. Via le conseil d'état, la cour d'arbitrage, voire même le tribunal de justice.
Daniel Beets

Répondre
#4  - Invité a dit :

Bonjour!

J'ai lu les derniers articles et je dis BRAVO d'une part pour les thèmes abordés dans ceux-ci et la pénétration des idées.
Longue vie au site et succès dans les lois.

Charlot-roi (membre DAAA)

Répondre

Écrire un commentaire

Quelle est le deuxième caractère du mot wiz1fpvk ?

Fil RSS des commentaires de cet article