Réponse au président du PS.

Rédigé par Eric 2 commentaires
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Plusieurs de nos membres ont reçu une réponse de Monsieur Di Rupo président du PS. Comme suite à cette réponse, il nous a semblé intéressant de développer davantage notre argumentaire. Vous trouverez ci-après le courrier adressé au président du PS.

Bonne lecture.
Eric.


Wezembeek-Oppem le 10 avril 2005

Cher Monsieur Di Rupo,

Plusieurs de nos membres nous ont transféré la réponse que vous leurs avez fait parvenir suite aux inquiétudes qu’ils avaient exprimés au sujet de la nouvelle proposition de loi sur les armes, introduite par Madame Onkelinx.

Permettez-nous d’exprimer notre incompréhension quand aux arguments avancés :

1) Une fois de plus nous devons vous avouer que nous ne voyons aucun point qui ne serait pas déjà en concordance avec la directive européenne. Notre loi de 1991 nous semble tout à fait conforme aux exigences de cette directive. Par certains points notre loi est même plus restrictive que les dispositions de la directive.

2) Les raisons que vous évoquez pour soumettre la vente dite « libre » d’armes au contrôle plus stricte par les autorités peut être résolu très facilement dans le respect des libertés démocratiques des citoyens honorables en instaurant une simple obligation de demande d’un certificat de bonne vie et mœurs à la police, préalable à l’acquisition d’une arme de ce type. Cette démarche serait beaucoup moins lourde administrativement pour les services de police et certainement aussi efficace que les mesures proposées dans le projet de loi. La confiance dans l’état augmente et les armes restent connues et traçables. Les saisies d’armes en cas de comportement douteux peuvent êtres réglées beaucoup plus efficacement via le code pénal qui lui est en place pour légiférer sur ce type de comportement. Nous pensons d’ailleurs que ce code pénal devrait être revu sérieusement afin que les actes criminels à l’aide d’armes à feu soient jugés plus sévèrement qu’à l’heure actuelle.

3) Les chasseurs peuvent déjà acheter librement leurs armes dans le but de vivre leur loisir. Le statut de tireur sportif que vous évoquez pour les tireurs est tellement exclusif comme exprimé dans le décret de la région Francophone, que seule une minuscule minorité de tireurs, répondant aux exigences de ce statut, pourrait en profiter. Ce qui cause un préjudice important à la grosse majorité des tireurs. Nous sommes d’avis que tout tireur, tirant avec une arme légale dans un stand de tir reconnu est un tireur sportif. Une distinction plus élaborée n’est absolument pas nécessaire, à part au sein même des fédérations qui peuvent faire la distinction entre les simples tireurs sportifs de loisir et ceux qui font la compétition de haut niveau et qui doivent répondre à des critères internationaux plus strictes. 

4) La motivation que vous évoquez pour justifier la délivrance uniformisée des autorisations de détention nous semble sans fondement vu que les gouverneurs devront de toutes façons se conformer à l’enquête effectuée par les corps de police de la proximité du demandeur, alourdissant seulement inutilement encore la procédure administrative.

5) L’accès à la profession d’armurier est actuellement déjà tellement difficile qu’une augmentation des conditions risque de tuer la profession par manque de candidats. De même pour les collectionneurs et les intermédiaires.

Tous les motifs évoqués ainsi que ceux de Madame Onkelinx sont des motifs qui ont déjà été évoqués dans d’autres pays afin de justifier l’instauration de lois plus restrictives. Malheureusement, jusqu’à ce jour dans aucun des cas la sécurité des citoyens n’a été améliorée. Au contraire, dans tous ces pays la criminalité et l’insécurité, aussi bien familiale que publique ont augmenté. Les drames familiaux n’ont pas diminué, ni les suicides, au contraire. Les accidents ont augmentés à cause de l’augmentation spectaculaire de la prolifération d’armes illégales (+300% en Grande-Bretagne)
Nous vous demandons de prendre la peine de faire vérifier et de comparer les données des différents pays par un organisme neutre et sans préjugés, comme cela se fait dans une grande partie des pays démocratiques. Les chiffres sont disponibles facilement.

Nous sommes d’avis que des mesures doivent être prises là où elles sont nécessaires : au niveau de la répression de la criminalité, mais également au niveau de la qualité de la vie, c'est-à-dire : 

1) de l’enseignement où les valeurs humaines devraient à nouveau être inculquées à nos jeunes. Actuellement ils sont malheureusement noyés dans les libertés et les droits pour être écrasés ensuite par les contraintes, les obligations et les interdits à leur majorité. Eléments qu’ils n’ont pratiquement pas connus durant leur jeunesse. Cette situation crée des tensions aussi bien chez les jeunes eux-mêmes que chez les adultes.

2) La situation sociale devrait également retenir beaucoup plus l’attention afin que les citoyens reprennent de l’espoir dans leur façon de vivre et dans un avenir plus attrayant.

La criminalité et l’insécurité sont en général majoritairement le fait d’un déséquilibre dans la situation sociale et/ou économique de la population. Toute aggravation de ce déséquilibre génère encore plus d'insécurité et plus de criminalité. Le Japon est un exemple représentatif de cette réalité où les statistiques de la criminalité augmentent en concordance avec la diminution de l’activité économique. Seules des mesures dans ces domaines peuvent améliorer la situation. 

Toujours à votre disposition pour plus d’informations, nous vous prions d’agréer, cher Monsieur Di Rupo, l’expression de notre parfaite considération.

DANIEL BEETS
VICE PRESIDENT
GSM : 0498/54.54.55
E-MAIL : daniel_beets@telenet.be
CHEMIN D’OUDERGHEM 41
1970 WEZEMEBEEK-OPPEM

2 commentaires

#1  - Invité a dit :

The results of British Gun Control

"At first glance, it may seem odd or even perverse to suggest that statutory controls on the private ownership of firearms are irrelevant to the problem of armed crime; yet that is precisely what the evidence shows. Armed crime and violent crime generally are products of ethnic and social factors unrelated to the availability of a particular type of weapon.
The number of firearms required to satisfy the crime market is small, and these are supplied no matter what controls are instituted. Controls have had serious effects on legitimate users of firearms, but there is no case, either in the history of this country or in the experience of other countries in which controls can be shown to have restricted the flow of weapons to criminals, or in any way reduced crime."

While the number of legal firearms owners in Britain has been declining due to a hostile gun control bureaucracy, crimes involving firearms increased 196% between 1981-1992.

Chief Inspector Colin Greenwood of the West Yorkshire Constabulary, quoted from:
Criminal Statistics England and Wales 1992, p.34,65

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#2  - Eric a dit :

@Invité :
Les résultats du contrôle des armes en Grande-Bretagne.

Au premier coup d'oeil, il peut sembler bizarre ou même pervers de suggérer que les contrôles réglementaires sur la propriété privée d'armes à feu soient sans relation avec le crime armé. C'est ce que pourtant précisément les preuves montrent. Le crime avec arme et crime violent est généralement des produits de facteurs ethniques et sociaux sans rapport avec la disponibilité d'un type particulier d'arme. Le nombre d'armes à feu exigé pour satisfaire le marché de crime est ridiculement faible, et les besoins de se marché sont couvert quel que soit le niveau législatif appliqué. Les contrôles ont seulement des effets sérieux sur les utilisateurs légitimes d'armes à feu, mais il n'y a pas de cas, ou dans l'histoire d'un pays ou dans l'expérience d'autres pays pour lesquels la multiplication des contrôles a limité le flux d'armes disponible chez les criminels, ou que ces contrôles ont de quelques manières que ce soit réduit le taux de crime.

Lorsque le nombre de détenteurs légaux d'armes à diminuer en Grande-Bretagne comme suite à l'hostilité de la loi, le crime a progressé de 196 %, c'était entre 1981 et 1992.

Selon le chef inspector Colin Greenwood Commissaire divisionnaire du west Yorkshire.
Les chiffres sont basés sur les statistiques criminelles de 1992 pages 34 à 65.

Traduction à mes risques et périls pour la meilleure compréhension de tous.
Éric.

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